8 Septembre 2010 - inscription, japanese placement test et torticoli

Journée blindée de formalités plus ou moins barbantes. 

Une dure, très dure journée pour moi.

Il est 19h33 à l'heure où je m'attaque à ce post et dites-vous bien, 

je le rédige et au dodo !!!

J'avais initialement rendez-vous ce matin 10h au département des Etudes Asiatiques avec

le professeur Komuro pour un test de placement. Ce truc me prenait le chou sévèrement

depuis déjà deux mois: j'avais appris que le test se déroulerait autour du 20 Août,

que je ne pourrais donc pas y prendre part, que sans le résultat de ce test 

impossible de s'inscrire dans le cours de japonais, que celui-ci serait 

surement déjà complet au moment où j'arriverai à Toronto etc etc...

Du bonheur en pot à dévorer à la petite cuillère.

Bref, toujours est-il qu'après une interminable correspondance emailienne (ouch),

j'ai pu obtenir un délai.

Seulement Mme Komuro n'était pas là, un gentil message sur papier rose à mon attention était scotché

à la porte de son bureau. Il fallait que je revienne à 13h. Sorry for the inconvenience.

Montée d'angoisse redescendue, je profite de ce laps de temps à rentabiliser pour

aller faire faire ma Tcard, créer mon adresse mail de la fac, passer chercher mon

pack "Exchange Student", visiter un peu le campus, siroter un "large French Vanilla"

du Tim Hortons du coin et savourer un donut qui ferait baver même Gaetan, 

le fameux Canadian Dips, une épaisseur indécente de glaçage au sirop d'érable, 

un moelleux incomparable, une crème toujours au sirop d'érable bien sûr,

qui fait glisser le tout allègrement dans mon estomac.

Puis me revoilà au 14e étage de la Robarts Library, mes petits, pas du building de tapette !!!

Une vraie prison à étudiant d'une vingtaine d'étages, un labyrinthe où je n'ai pas fini de me perdre.

BON. Et bien il faut se figurer que je l'ai foiré ce test, et copieusement.

J'ai paniqué. Grand moment de solitude devant ma feuille.

J'ai mis facilement 10 minutes à me concentrer sur le sujet,

je relisait la même phrase, encore et encore et encore, les nuances grammaticales

me passaient à 100 milles au-dessus du ciboulot, et ce n'était même pas dur !!!!!

Bordel, je sais pas ce qu'il s'est passé, ou ne s'est pas passé...

Du coup, je me suis bloquée le dos de stress, et la première chose que j'ai faite en sortant

a été de courir vers les toilettes pour y déposer mon donut noyé dans le café.

Heureusement, grâce aux lettres de M. Nishio et Mme Marret, mes profs à Lyon III,

et grâce aux cours de Japonais de troisième année précieusement conservés et par chance,

dans mon sac ce matin, la décision de suivre ces cours reste mienne. Mme Komuro a été

hyper sympa, m'a trouvé plein d'excuses à ce ratage en règle, pas les mêmes manuels,

les mêmes méthodes, manque de préparation etc...

et me conseille quandmême de réviser mes kanjis. Oups !

Je ne me suis jamais sentie aussi humiliée de ma vie universitaire.J'ai une saleté

de fièrté mal placée, c'est indiscutable.

A l'heure qu'il est, je l'accepte tout juste. J'ai de la chance que cette Mme Komuro

m'ait un peu appréciée. J'ai tellement honte de ce que je lui ai rendu.

Cet échec m'ayant ratatinée niveau moral, je suis rentrée directement,

Yabo m'a préparé un giga-ramen, et je vais aller cuver ma honte sous l'oreiller.

BOUH !